Manu n'a pas eu grand chose à vous dire ... dommage mais compréhensible. Nous n'avons pas pu courir le Grand Prix d'Italie. La faute à pas de vent (et à un choix de préparation regrettable à posteriori). Je m'explique avec un historique des quinze derniers jours.

Départ vendredi 30 mars de Chaponnay et arrivée samedi matin à Saint Raphaël. Mise à l'eau rapide et premier constat (je sais, Manu l'a déjà dit): il flotte et très bien (le tableau arrière est hors de l'eau).

L'après midi est consacrée à la préparation du gréement ... sous la pluie !! Vers 19h, épuisé par 48h non stop (le vendredi a été bien occupé par mon intervention dans les classes de CM2 de l'école de Chaponnay et la visite du bateau par les CE1, puis après l'école, visite libre par plus de 100 enfants et adultes), claquant des dents et trempé jusqu'aux os je lève le camp. Le bateau est maté.
Pluie encore le dimanche matin alors le travail avance très doucement. L'après midi, mon frère vient me préter main forte et le gréement courant, la bôme ainsi que tout le pouliage est mis en place. Cela commence à ressembler à un voilier.
Matthieu arrive le lundi matin et le constat est clair : nous ne sommes pas prêts à courir, et même pas à convoyer Zoukati. Alors au boulot, aidé aussi par Serge. Le soir nous prenons la décision de finir le bateau avant d’aller à Gènes. Mardi, même jeu. Le bateau est presque prêt et nous faisons une première sortie : pas de vent au port, mais rapidement 20 nœuds sur l’eau avec grand voile haute et génois … c’est un peu juste, surtout que Thomas (1mois) a emmené Claire sa maman pour cette sortie. Retour rapide au port après avoir explosé une poulie de bordure.

Le bateau est prêt Mercredi et nous décidons de partir pour Gènes. Départ vers 15 heures, rapidement le vent de Sud Est monte à 20 nœuds, « on met la salopette », puis 25 nœuds, « passe moi ma veste ». Le problème, car il y a un problème est lié à la grand voile. Elle déralingue, c'est-à-dire que la voile se détache du mat par le haut. Trois fois en moins de deux heures, avec des conditions de mer assez agitée sous 2 ris et solent. Avec Matthieu nous baptisons le bateau. Mais comme d’habitude je gagne, 2 vomis à 1 !! Et moi en plus, j’ai fait les deux safrans.
Retour au port en fin d'après midi, après avoir pris la décision de ne pas passer la nuit avec cette voile défaillante. Nous savons que nous hypothéquons le convoyage.
Réparation le jeudi matin de la voile chez Guillaume Magnan (le fils du constructeur des Super Calin) puis après avoir validé la VHF (je n’ai pas parlé de l’antenne, mais c’est quasiment 5heures en tête de mat pour finir par comprendre qu’elle fonctionne depuis le début ! argh …)

Nouveau départ jeudi vers 16 heures, avec un dead line fixé à minuit à Nice pour être dans les délais. Après une nuit à courir après le temps, le constat est amer, à 8 heures du matin il reste encore 85 milles à parcourir (c'est-à-dire que nous n’avons parcouru que 30 milles en 14 heures). Il faut prendre une décision, aussi difficile qu'indispensable: nous ne pouvons pas être à Gènes avant le départ. Retour à Saint Raphaël en fin de journée de vendredi, au ralenti. Il n’y aura pas de course pour Zoukati.

Je repars le samedi matin en solo pour convoyer cette fois sur Port Camargue. J’arrive le lundi à 2 heures du matin. Matthieu qui en a profité pour s’entrainer sur son super câlin en baie d’Aigues Mortes, m’attend pour retourner chez lui où je vais rechercher la remorque.
Finalement c’est à 18 heures, le lundi de Pâques que le bateau est au port et la remorque sur la zone technique.
Mardi matin, Zoukati est remis sur la remorque, prêt à être caréné la prochaine fois.
Pour clôturer la semaine, un aller retour rapide à Port la Forêt (finistère) pour une réunion des directeurs de courses, car je viens d’être habilité par la FFV comme directeur de course de la Mini Lions (début juin).
Pour finir, merci à tous ceux qui m’ont aidé dans cette épopée : Matthieu et Claire pour leur acceuil et leur aide durant toute la semaine, Xavier du Chantier de AàZ (à Saint Raphaël), Stéphane (mon frère), Serge, et tout ceux qui sur le port nous ont encouragé et trouvé le bateau « superbe ».