29 novembre 2009

il faut rentrer maintenant !!

Et c'est reparti pour la même chose, mais dans l'autre sens, et sans effort.
Les bateaux de la Transat 6,50 sont bien au chaud dans le ventre d'un gros bateau.
Bien au chaud dans le ventre d'un beau cargo, Zoukati a repris la direction de la France et devrait arriver à Lorient le 11 décembre (bien plus rapide que l'aller).
Merci encore à Hexis pour sa participation au retour de mon bateau.

27 novembre 2009

La Transat 6,50 à bord de Zoukati en images

Une sélection des images de la Transat 6,50 afin de retrouver l'ambiance à bord de Zoukati












Retrouver toutes les images de cette présentation ici
Astuce: cliquer sur diaporama, pour une visualisaton plus agréable, puis sur F11 pour le plein écran.

11 novembre 2009

safran d'or de la derferlante !

La remise des prix officielle est une chose, mais la vrai fête de la mini s'appelle la "Déferlante".
Il s'agit de la soirée des skippers, organisée par les skippers et représente ce que Molière n'a pas souhaité au théatre, ce que César a su compacter au cinéma, mais avec le côté délire en plus (la Caïpirinhia aidant un peu au bon déroulement de la cérémonie).
Tout plein de prix sont attribué, en fonction des évênements sur l'eau: la pédale d'or au meilleur tchacheur de la VHF, le prix Nicolas Hulot a celui qui a fini avec le moins de moyen de recharge ... et tant d'autres (notamment pour celui ayant cassé le plus de matériel électrique; le vainqueur a quand même grillé 2 piles à combustible, deux groupe électrogènes et un panneau solaire !!).

Pour ma part, classé pour la casse de safran, la profession a reconnu ma valeur en m'attribuant le safran d'or: celui qui a le plus galéré avec ses safrans. Comme tout prix, il y a un discours. Mais pas à la déferlante. Pour la peine il y a un gage !!!

Alors regardez la vidéo et vous verrez. Pas tout les jours faciles ;-)). La première partie du gage consistait à aller chercher un safran (en prévision de la démonter !). La suite en images.

09 novembre 2009

digestion salée

Une transat, c'est bien, c'est même super. Mais cela demande d'être digéré à l'arrivée.
En effet, on ne passe pas 24 jours seul sur l'eau sans conséquence pour les autres. Tous les autres, ceux qui restent à terre pour nous suivre, ceux qui sont obligés de vivre notre passion et de subir nos humeurs (enfin surtout les miennes) même avec passion.
Aussi, à l'arrivée, cela prend un certain temps pour se "recaler" et reprendre une activité sociale. Ce temps est venu.
Celui aussi de vous faire partager les émotions et les évènements de la Transat 2009

Riche de sensations, et de forts moments, une traversée de l'Atlantique est aussi belle pour ses images.
Avant de prendre le temps de vous raconter plus avant, une photo prise en partant de Madère le 3 octobre dernier.Parti sous de bons auspices, des cieux cléments (enfin presque, car pour avoir un arc en ciel il faut aussi de la pluie !) et une dépression mal positionnée, le départ a été dur et pas très plaisant, mais c'est aussi un des intérêts de la course au large: on prend ce qu'il y a, quitte à ce que cela ne soit pas très bon.
Jusqu'au Canaries, cela sera donc du 20 noeuds régulier dans le nez à taper dans les vagues. Le stress, l'enjeu ... et tout ce que vous voudrez, et je passe trois jours sans vraiment naviguer sans manger, et en ne buvant qu'une bouteille d'eau.
Les Canaries sont la clé de toute la suite. N'arrivant pas à passer à l'ouest de l'archipel je me retrouve dans le dévent de Las Palmas avec un souci électrique (je ne peux plus utiliser mes batteries convenablement, et sans énergie, c'est vraiment la galère). J'hésite à m'arrêter réparer, puis finalement j'annonce au bateau accompagnateur le plus proche que je continue ... on verra bien si ce n'est pas bon le prochain arrêt est au Cap Vert.
Resté bloqué sous le dévent de l'île, je perds 12 heures environ; La tête de course s'envole.
La deuxième île, Hierro, me joue le même tour, encore 12 heures d'attente pour pouvoir prendre la train des alizés.
Je ne suis plus dans le groupe de chasse, mais dans le groupe de suiveurs, navigant mais plus au contact des meilleurs.
L'aventure prend le dessus sur la régate océanique.
Retrouvé sous le vent de Hierro, Rémy Cardona, avec un tiptop également, et moi ne nous quitterons plus jusqu'à Bahia. Nous n'avons pas cherché à nous attendre mais nos navigations ont été sensiblement les mêmes. Si j'allais un peu plus vite, je faisais une erreur me faisant perdre toute mon avance de la nuit. Si il allait plus vite au près, je le reprenais au portant ...

Les alizés, le pot au noir (violent et très humide), l'équateur, puis la descente sur le Brésil au près, la casse de la ferrure du safran bâbord (et donc un handicap certain) ne m'empêcheront pas de voir les côtes du Brésil se dessiner dans la journée du 26 octobre.
L'entrée dans la Baie de Tous les Saints en début de nuit, conclut cette navigation qui relève du parcours d'obstacles et fait la magie de cette course.
Pour vous raconter tout cela, il faudra encore un peu de temps; le temps de finir de le rédiger (deux cahiers de notes écrites en mer) et le temps de trier dans les 250 photos et 2 heures et demi de film.
Mais cela prend forme.
Encore un peu de patience.
J'ai mis au total 32 jours pour traverser l'Atlantique, je vais tâcher de vous donner matière à rêver dans moins de temps.