23 décembre 2009

multiplex en direct de chaque stade !

Pour récupérer mon bon Zoukati, il faut aller à Lorient.
Pour cela plus de 2000 km en voiture, avec un détour par La Rochelle afin de récupérer la remorque, stockée chez un copain ministe (transat 2005 sur un Pogo1 ... comme moi, et médecin des évènements sportifs, et donc de la Transat). Merci Philippe pour le service !
Il faut ensuite un conducteur assermenté, c'est à dire avec le permis E, que je n'ai toujours pas. Jérome du Sivom de Meyzieu m'a dit oui tout de suite. Cela ne se refuse pas, et je le remercie très chaleureusement (surtout qu'il a fait froid!) pour les 40 heures de route.



Et pour arriver à notre but, c'est à dire le retour sur Lyon, au Sivom de Meyzieu (le club qui avait accueilli Zoukati à sa sortie de chantier en mars 2007 pour le début de l'aventure), nous avons fait le tour des stades: Clermont, Nantes, Lorient, Rennes, Laval, Paris, Auxerre, Dijon, et bien sur Lyon !
Le tout dans le froid, la neige (pas longtemps) et la pluie (longtemps). Un convoyage de 2000km, 210 litres de carburant (dont 10 litres d'essence ... par erreur lors d'un des 4 pleins !) à la moyenne de 80 km/h. Encore un petit bout d'aventure.

08 décembre 2009

un petit bout de radio !!

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


Invité de Radio Pluriel le 21 novembre dernier, J'ai partagé le micro avec Gérald Montagnon, responsable du Sivom de Meyzieu.
Gérald a accueilli Zoukati sur les bords du Grand Large à sa sortie de chantier, en mars 2007. Il m'avait demandé de venir parler de la pratique de la voile dans la région lyonnaise, en tant que comptétieur, mais aussi en tant qu'utilisateur de sa structure avec les élèves du collège Paul Eluard, où j'enseigne et où j'essaie de faire partager ma passion aux élèves, notamment d'une classe de 5ème cette année.
L'entretien est un peu long mais .... si vous avez le temps !!

29 novembre 2009

il faut rentrer maintenant !!

Et c'est reparti pour la même chose, mais dans l'autre sens, et sans effort.
Les bateaux de la Transat 6,50 sont bien au chaud dans le ventre d'un gros bateau.
Bien au chaud dans le ventre d'un beau cargo, Zoukati a repris la direction de la France et devrait arriver à Lorient le 11 décembre (bien plus rapide que l'aller).
Merci encore à Hexis pour sa participation au retour de mon bateau.

27 novembre 2009

La Transat 6,50 à bord de Zoukati en images

Une sélection des images de la Transat 6,50 afin de retrouver l'ambiance à bord de Zoukati












Retrouver toutes les images de cette présentation ici
Astuce: cliquer sur diaporama, pour une visualisaton plus agréable, puis sur F11 pour le plein écran.

11 novembre 2009

safran d'or de la derferlante !

La remise des prix officielle est une chose, mais la vrai fête de la mini s'appelle la "Déferlante".
Il s'agit de la soirée des skippers, organisée par les skippers et représente ce que Molière n'a pas souhaité au théatre, ce que César a su compacter au cinéma, mais avec le côté délire en plus (la Caïpirinhia aidant un peu au bon déroulement de la cérémonie).
Tout plein de prix sont attribué, en fonction des évênements sur l'eau: la pédale d'or au meilleur tchacheur de la VHF, le prix Nicolas Hulot a celui qui a fini avec le moins de moyen de recharge ... et tant d'autres (notamment pour celui ayant cassé le plus de matériel électrique; le vainqueur a quand même grillé 2 piles à combustible, deux groupe électrogènes et un panneau solaire !!).

Pour ma part, classé pour la casse de safran, la profession a reconnu ma valeur en m'attribuant le safran d'or: celui qui a le plus galéré avec ses safrans. Comme tout prix, il y a un discours. Mais pas à la déferlante. Pour la peine il y a un gage !!!

Alors regardez la vidéo et vous verrez. Pas tout les jours faciles ;-)). La première partie du gage consistait à aller chercher un safran (en prévision de la démonter !). La suite en images.

09 novembre 2009

digestion salée

Une transat, c'est bien, c'est même super. Mais cela demande d'être digéré à l'arrivée.
En effet, on ne passe pas 24 jours seul sur l'eau sans conséquence pour les autres. Tous les autres, ceux qui restent à terre pour nous suivre, ceux qui sont obligés de vivre notre passion et de subir nos humeurs (enfin surtout les miennes) même avec passion.
Aussi, à l'arrivée, cela prend un certain temps pour se "recaler" et reprendre une activité sociale. Ce temps est venu.
Celui aussi de vous faire partager les émotions et les évènements de la Transat 2009

Riche de sensations, et de forts moments, une traversée de l'Atlantique est aussi belle pour ses images.
Avant de prendre le temps de vous raconter plus avant, une photo prise en partant de Madère le 3 octobre dernier.Parti sous de bons auspices, des cieux cléments (enfin presque, car pour avoir un arc en ciel il faut aussi de la pluie !) et une dépression mal positionnée, le départ a été dur et pas très plaisant, mais c'est aussi un des intérêts de la course au large: on prend ce qu'il y a, quitte à ce que cela ne soit pas très bon.
Jusqu'au Canaries, cela sera donc du 20 noeuds régulier dans le nez à taper dans les vagues. Le stress, l'enjeu ... et tout ce que vous voudrez, et je passe trois jours sans vraiment naviguer sans manger, et en ne buvant qu'une bouteille d'eau.
Les Canaries sont la clé de toute la suite. N'arrivant pas à passer à l'ouest de l'archipel je me retrouve dans le dévent de Las Palmas avec un souci électrique (je ne peux plus utiliser mes batteries convenablement, et sans énergie, c'est vraiment la galère). J'hésite à m'arrêter réparer, puis finalement j'annonce au bateau accompagnateur le plus proche que je continue ... on verra bien si ce n'est pas bon le prochain arrêt est au Cap Vert.
Resté bloqué sous le dévent de l'île, je perds 12 heures environ; La tête de course s'envole.
La deuxième île, Hierro, me joue le même tour, encore 12 heures d'attente pour pouvoir prendre la train des alizés.
Je ne suis plus dans le groupe de chasse, mais dans le groupe de suiveurs, navigant mais plus au contact des meilleurs.
L'aventure prend le dessus sur la régate océanique.
Retrouvé sous le vent de Hierro, Rémy Cardona, avec un tiptop également, et moi ne nous quitterons plus jusqu'à Bahia. Nous n'avons pas cherché à nous attendre mais nos navigations ont été sensiblement les mêmes. Si j'allais un peu plus vite, je faisais une erreur me faisant perdre toute mon avance de la nuit. Si il allait plus vite au près, je le reprenais au portant ...

Les alizés, le pot au noir (violent et très humide), l'équateur, puis la descente sur le Brésil au près, la casse de la ferrure du safran bâbord (et donc un handicap certain) ne m'empêcheront pas de voir les côtes du Brésil se dessiner dans la journée du 26 octobre.
L'entrée dans la Baie de Tous les Saints en début de nuit, conclut cette navigation qui relève du parcours d'obstacles et fait la magie de cette course.
Pour vous raconter tout cela, il faudra encore un peu de temps; le temps de finir de le rédiger (deux cahiers de notes écrites en mer) et le temps de trier dans les 250 photos et 2 heures et demi de film.
Mais cela prend forme.
Encore un peu de patience.
J'ai mis au total 32 jours pour traverser l'Atlantique, je vais tâcher de vous donner matière à rêver dans moins de temps.

30 octobre 2009

todo ben





Et oui, je suis au bresil ... donc avec un clavier bresilien, et pas toutes les touches francaises !
arrivee lundi soir en 37eme position a Salvador de Bahia, terme de cette Transat 6,50 2009.

Collés serrés sur la ligne d'arrivée, collés serrés au classement général... Jean-Christophe Lagrange (Zoukati) a terminé cette nuit sa transat et a parcouru les 4200 milles en 32 j 5 h 44 m soit à la 40e position du classement série. Il termine toutefois cette 2e étape - lui aussi - avec un seul safran. Une tendance courante cette année... "Et pourquoi pas moi aussi" lâche-t-il dans un éclat de rire ! Rémy Cardona (Solidarité Mutualiste) coupera la ligne d'arrivée quelques minutes plus tard... Plus tard mais un zeste plus haut dans le classement, puisqu'il termine 39e de cette édition en 32 j 0 h 8 m. 5,56 noeuds de moyenne pour Rémy, 5,52 pour JC... [source site internet de la course]

Loin, du compte, au classement, cette etape n´a pas ete a la hauteur de mes attentes; enfin, je n´ai pas été au niveau.
Malgre tout, les surfs atlantiques, le pot au noir violent et tres humide de cette edition, la perte d´un safran, la fin sur une patte, sont maintenant de bons souvenirs.

Certes je suis tres loin, mais j´ai aussi quelques motifs de satisfaction:
1er tiptop de l´etape
2eme mediterraneen regulier (en excluant les semis pro qui ont passe plus de 6 mois en preparation intensive en Atlantique). Ce qui veut dire que le niveau general a tres fortement progresse ... sauf en Mediterranee !

Une arrivee dans les grains d´une depression orageuse sur Bahia, de nuit ... et sans photos !

Mission pour moi, vous retranscrire rapidement la course, avec ses heures de gloire, et ses surprises.
Car jusqu´a maintenant, le temps a ete bien pris par les arrivees, les obligations de la course, et aujourd´hui le dematage du bateau en vue de son retour en France.

Donc plus de temps pour mieux vous faire vivre les 24 jours de course, aventure oceanique de toute beaute.

25 octobre 2009

Bahia en vue,

Demain sera la dernière journée de navigation pour Jean-Christophe qui devrait franchir la ligne vers 23 h, heure française, 19 h locale. A Salvador la nuit sera tombée (brutalement sous ces latitudes) .
Depuis quelques jours l'allure est soutenue le long de la côte brésilienne qui doit être bien fréquentée par les cargos, les pêcheurs et... les filets dérivants. L'attention du skipper doit être au maximum.
Rendez vous sur le site pour les photos de l'arrivée et les réjouissances sur le ponton .
Ensuite il sera en mesure de reprendre la main sur son blog, et cette fois ci vous aurez droit aux véritables impressions du navigateur.
JM

22 octobre 2009

Et pendant ce temps là...


Vous êtes vous fréquemment demandé ce que faisait notre skipper préféré à différents moments de votre existence ? non bien sûr, cela est tellement évident, il navigue. Tandis que vous êtes au bureau en train de dépatouiller le problème du jour, lui il navigue ; vous êtes sur votre chantier inquiet de respecter le délai convenu, lui navigue ; vous prenez un repas en compagnie d'amis, de clients, de parents, lui navigue. La nuit une insomnie, votre pensée va vers notre skipper qui navigue dans la nuit océane. La sonnerie du réveil vous rappelle à la réalité du jour qui commence, et bien lui est déjà sur le tas, il navigue. Comme le soir devant votre télé ou au spectacle, à l'instant où vous allez vous coucher, il navigue toujours. Foin de journées rythmées, de semaines de 35h, de week-end ou encore de RTT, notre skipper navigue, c'est son rôle, il est programmé pour ça et il n'aura de cesse d'arriver à Salvador de Bahia pour franchir la ligne qu'il s'est fixée dans son formidable challenge.
Cette arrivée nous la prévoyons pour la journée de mardi 27. En attendant en ce milieu de nuit il double par l'est l'île brésilienne de Fernando de Noronha, peut-être un feu sur l'île lui rappelle t'il un monde de terriens mais son attention reste concentrée sur sa navigation, rapide depuis les alizés revenus, sa navigation, sa vocation, son but, son plaisir aussi sans doute, mais comme dit le proverbe :
qui va en mer pour son plaisir irait en enfer pour passer le temps!
Rassurez vous il se sustente aux lyophilisés, il lit aussi - du Primo Lévi !- et écoute presque toujours de la musique -bizarre- mais ces gens là sont bizarres puisqu'ils naviguent ce que ne font pas la plupart des gens considérés comme normaux.
JM

21 octobre 2009

L'équateur est franchi,

Et voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça, Jean-Christophe a franchi l'équateur aujourd'hui vers midi heure française. Depuis il navigue la tête en bas. Le GPS après n'avoir affiché que des zéros en latitude s'est décidé à remplacer le N de nord par le S de sud. On imagine qu'à bord la scène a été filmée, c'est toujours un moment émouvant. Notre navigateur a dû faire son offrande à Neptune au vin de Madère embarqué pour la circonstance à défaut de Champagne et s'offrir le restant de la fiole. Ainsi est-il devenu chevalier de l'équateur puisqu'il s'agit de son second franchissement (le premier dans la même course en 2005).
Arrivée à Salvador de Bahia en principe le 27 peut-être bien en début de journée.
JM

19 octobre 2009

The "pot au noir" is over,





Nous y sommes, ce fameux pot au noir est passé, bonjour le régime de sud qui devient progressivement est et finira peut-être nord-est le long des côtes brésiliennes. Un pointage de Jean-Christophe à 6 nœuds nous permet cet optimisme. Lui aussi doit dire ouf. Aux dires des commentaires glanés ça et là l'affaire ne doit pas être pour autant de tout repos avec une houle assez forte de sud-est et des creux de 2 mètres. Tandis que devant ça cavale fort, notre skipper ne bénéficie encore pas des conditions optimales. Espérons toutefois qu'il parviendra à limiter son écart au premier de la flotte. Pour l'instant sus à l'équateur qui devrait être franchi dans la journée de mercredi.
JM

18 octobre 2009

Sacré pot au noir !




Depuis hier samedi le ralentissement dû à la traversée de cette fichue zone se fait sentir pour Jean-Christophe avec 83 milles seulement parcourus en 24h entre les relèvements de 17h de vendredi et de samedi et pire 36milles seulement les 12 heures suivantes. A l'étude des cartes des vents communiquées sur le site on aurait pu penser qu'un vent suffisant aurait porté notre marin tandis que le début de la flotte ralentissait et lui concédait de précieux milles. Que nenni ! si JC était revenu à moins de 200 milles du premier, ce dernier ( jeu de mots) est bien reparti avec ses voisins immédiats, et l'écart s'est à nouveau creusé. Nous attendons avec impatience les procahins points pour connaître la suite, un peu dépité toutefois que Rémy Cardonat soit passé sensiblement devant alors qu'il était sensiblement derrière lui. On l'aime bien Rémy mais les meilleurs amis du monde sont mieux derrière que devant néanmoins, quant à ceux qui sont carrément devant...non ce sont des amis quand même, quoi que certains ou certain...A suivre.
JM

13 octobre 2009

bientôt le pot,



Jean-Christophe ces 2 derniers jours a traversé les îles du Cap Vert. En bon stratège il s'est écarté de FOGO par l'ouest pour éviter les dévents traditionnels de cette île qui culmine à 3000m d'altitude.
Dans les 2 jours qui viennent il doit se retrouver dans la ZITC (zone inter-tropicale de convergence) ou plus communément appelée "pot au noir". Dans cette zone tout est possible : absence totale de vent puis arrivée brutale et soudaine de rafales à 30 ou 40 noeuds. Aucune direction du vent n'est réellement prévisible. Ciel couvert de nuées surréalistes, réduction sensible du rendement des panneaux solaires. Le mieux sera d'en sortir le plus tôt possible ; mais ça c'est facile à dire, plus difficile à faire. Comme dans un jeu de carte la voile comporte sa part de chance et de hasard. Souhaitons que notre skipper passe le plus vite possible ce secteur qu'il redoute en connaissance de cause pour y avoir perdu plusieurs jours en 2005.
JM

11 octobre 2009

Des nouvelles de JC

10.10.09 - 18:08

Info du large : message de Céleste @ Bateau accompagnateur Céleste

Info du large : message de Céleste

Message de Céleste : "Navigation bord à bord ave JC du 676, tout va bien à bord. Nous, vent au 60 degrés, force 25 noeuds, mer formée, pas tres régulière..."

Aujourd'hui le bateau accompagnateur Céleste est passé tout près de Jean-Christophe. Tout semble aller bien à bord. Route babord amure, grand voile à un ris, génois. bout dehors en position mais le spi n'est pas à poste. A noter les patchs dans les voiles, les panneaux solaires en position. Nous sommes visiblement en tout début de matinée. Quelle joie de rencontrer des connaissances après 1 semaine en mer !
JM

10 octobre 2009

L'animation du site,

Avez vous vu qu'il était possible à partir du bouton "cartographie" sur le site de visualiser une animation de la route déjà effectuée par chacun des concurrents comme de notre concurrent favori bien sûr ?
Pour cela il suffit d'utiliser les boutons situés au bas et à gauche de la fenêtre "cartographie", à la manière d'un magnétoscope : en appuyant sur le premièr bouton vous faites remonter tous les concurrents au départ de l'étape choisie (1 ou 2). Puis en appuyant sur la flèche de lecture vous verrez tous les concurrents sortir du port et effectuer leur parcours à une vitesse de défilement que vous pouvez choisir sur les boutons en bas et à droite de la fenêtre. Ainsi vous verrez les options de route s'afficher au fur et à mesure du défilement avec les virements de bords et les empannages. Préalablement pensez à sélectionner Jean-Christophe dans le menu déroulant à droite après avoir coché "séries".Ainsi son bateau s'affichera en couleur. Intéressant non ? comme si vous y étiez ou presque !
JM

180 miles en 24 heures

Jean-Christophe est entré dans les alizés modérés. Ces vents réguliers permettent de naviguer au portant à une bonne allure. Il aura parcouru 180 miles entre les relevés à 17h du 08 et du 09 octobre. L'observation des cartes de vents disponibles sur le site nous montre que cette tendance devrait se poursuivre jusqu'à l'archipel des îles du Cap Vert, lequel devrait être atteint dès dimanche dans la soirée. Le point délicat consistera à se tenir dans l'ouest de l'archipel, là où l'alizé se maintient mieux que dans l'est. toutefois plus délicat encore sera de négocier la sortie de l'archipel avec des calmes qui se dessinent et qui forceront la tête de course à ralentir. Notre skipper pourrait en profiter pour remonter dans le classement ou tout au moins pour capitaliser en vue du passage dans les vents faibles qui annoncent les calmes tant redoutés du fameux pot au noir. A suivre.
JM

07 octobre 2009

Article paru dans le journal Le Progrès du 07 09 2009

La seconde étape se poursuit normalement. Après pratiquement 3 jours de vent de face avec un bateau probablement très gité, il a trouvé une situation changée avec des vents plus faibles établis à l'ouest.
Arrivé au nord de l'archipel des Canaries, notre skipper a choisi de contourner les 2 îles ouest par l'est et sa route s'incurve à présent vers l'ouest pour rejoindre l'orthodromie (la route la plus courte).
Sur le site chacun peut, à partir de la carte, cliquer sur le bouton météo et les flèches de vents apparaissent avec la situation actuelle et diverses prévisions. Cela permet de se faire une idée des choix tactiques sachant que les coureurs ne disposent pas de ces cartes à bord mais uniquement d'une info météo communiquée quotidiennement par Monaco Radio en "BLU" (radio utilisée dans la marine pour capter des émissions éloignées. Réglage du récepteur délicat et réception difficile : effet de voix métallique).
A présent la question est de trouver les alizés dans le sud et de ne pas se faire prendre dans les calmes qui menacent à la sortie de l'archipel des îles du Cap Vert. Mais d'ici là il y aura de l'eau à courir et de nouvelles situations météo.
JM



04 octobre 2009

Départ de Madère.


photo du haut : Zoukati au milieu de la mêlée à la bouée.
photo du bas : Jean-Christophe en séance de sophro avant le départ.

Le 3 octobre, dernier jour de notre séjour à Madère, nous avons assisté au départ de ZOUKATI skippé par Jean-Christophe. On ressentait, comme chez tous les coureurs, une certaine tension. La sortie des 83 bateaux par les zodiacs de la marina prend du temps et contribue à cette montée de tension pour ceux qui sont encore dans le port dans l'attente de leur tour de remorquage vers la mer. Jean-Christophe allongé sur le ponton eut son moment de sophrologie.

Puis soudain c'est le grand saut, il faut y aller, enfiler la combinaison, les derniers "au revoir", la sortie du port pendant laquelle notre skipper envoie la grand voile et pour lui 3 semaines de solitude commencent face aux éléments. Le départ a été donné à 14h 02 comme prévu, puis les concurrents sont venus virer une bouée au vent dans l'ouest près de la côte. Magnifique spectacle vu de la terrasse de notre hôtel qui s'est révélé bien placé pour la circonstance. Toutefois il est difficile d'identifier les bateaux et la flotte est partie vers le Brésil avec ses couleurs et ses navigateurs.
Le début de course nous montre une flotte qui est restée groupée pour l'essentiel malgré les différentes options.
Ses parents qui essaieront de vous tenir au courant.

03 octobre 2009

pas de grand discours

L'eau est à bord (140 L), la nourriture aussi (dans deux caisses), les vêtements sont rangés dans le sac. Finalement, tout est à bord.
Dernière nuit de terrien avant quelques temps (une vingtaine de jours normalement).
Le grand saut de l'autre côté de l'atlantique est pour demain.
La météo est à l'envers de ce que l'on attendait et ce que l'on vient chercher: du près !! c'est à dire le vent dans le nez ... à tirer des bords.
Donc trois jours à se mouiller, à prendre des grains et à vivre avec au moins 25° de gite. Imaginez votre maison inclinée, vous aurez l'ambiance. Je crois bien qu'il faut avoir un petit grain !

pour vous donnez une idée, voila le parcours, tel qu'affiché au panneau officiel
Entre le début de la page et le bas, plus de 3200 milles de course (soit 7000 km), le passage des Canaries et du Cap Vert, le pot au noir, l'équateur et la descente le long des côtes brésiliennes.
Largement de quoi s'amuser durant les prochains jours.

Durant cette période, vous pourriez suivre mes pérégrinations mises à jour par mon père sur le blog ici
Vous aurez également l'ensemble de la course sur le site de la course ici

On se retrouve après, avec certainement du bleu plein les yeux, la peau salée ... et les fesses pleines de boutons !!! (enfin pour moi).

01 octobre 2009

ouf !!

Je ne m'était pas étendu sur le sujet avant ce soir, car la décision était très importante pour la suite.
Lors du départ, une règle de course a été enfreinte par un autre concurrent, et celui ci m'a percuté trois minutes avant le coup de canon libérateur.
Aujourd'hui, j'ai défendu un protest (comme une action en justice) pour faire valoir mon plein droit. Le gars en question ne s'est pas excusé, avait l'intention de me faire porter le chapeau de son incompétence, et il a fallu que je me prépare pour un oral devant le jury international de la course.

Toujours est-il que j'ai réussi à faire entendre mes arguments, donc à ne pas être reconnu responsable de l'accrochage au départ. Et "l'autre partie" (dans le jargon de la protest) a écopé d'une pénalité de 10 heures. Très formateur comme expérience, mais cela m'a pris beaucoup d'énergie pour ne pas avoir une sanction identique à la sienne ( la compléxité des règles se résume assez bien par une citation du directeur de course: "la voile est un sport de Gentglemans, avec des règles de barbares". Merci Denis pour cet humanisme bien réel).

Reste que le temps avant le départ fond comme neige au soleil et qu'il est temps de se remettre dans la course pour la seconde étape.
Satisfaction de ce début de semaine, toutes les réparations sont éffectuées. Je ne devrait pas rencontrer les mêmes galères que lors de l'étape La Rochelle - Funchal. Je l'espère, le souhaite et le prévoit pour les 3100 milles à venir (7000 km, soit 7 fois la distance Brest-Nice ... en courant !!). 20 jours au moins de mer pour arriver au Brésil. Et que du bonheur !!!

Afin de mieux comprendre mes malheurs de la 1ère étape, quelques images:

après le passage d'un oiseau dans la tête de mat, ne me laissant aucune girouette :-((
la même tête de mat ... mais en état pour la seconde partie !!

la barre sans la pièce de pilote ... donc un bateau sans pilote !
et la pièce qui a cassé ... sans raison.
De la mécanique, de l'électronique et du temps (et de l'argent) mais tout le bateau est conforme avec ce que je souhaite pour traverser l'atlantique.
Avec la conclusion heureuse du protest, je suis donc dans de bonnes dispositions pour le départ de cette traversée.

Dernière élément ... pas conforme à l'habitude: la dépression de Açores est bien installée, et génére un flux de Sud-Ouest, qui va nous forcé à tirer des bords dans 15 noeuds d'air pour le départ, et au moins jusqu'aux Canaries.
En langage clair, le beau temps sur la France actuellement est du à une dépression sur les Acores (alors que normalement il y a un anticyclone) et ici nous avons de la pluie et du vent dans le nez !!! Tant pis, mais pour l'instant cela fait de très belles couleurs

27 septembre 2009

l'air de la haut !!

Lu encore sur le site de la course:

« Sont fous ces marins ! » ont du penser les randonneurs, hier, en croisant quatre skippers engagés dans La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50, sur les hauteurs de l’île de Madère. Il y avait là Jean-Christophe Lagrange, Grégory Burté, Philippe Mirman et Nicolas Rouger. Si les trois premiers étaient à peine équipés, le dernier à fait, lui, les ascensions… en tong.
« Les » ascensions car, en effet, le quatuor a gravi par les sentiers le Pico Areeiro (1818m), le Pico Das Torres (1852) et enfin le point culminant de l’île le Pico Ruivo (1862m). Pour effectuer ce triptyque les brochures locales parlent de 5h30. Les quatre gaillards l’ont fait en 3h20 : « Mirman nous a fait mener un train d’enfer. On voit qu’il est costaud le charpentier de Grenoble » plaisantait Rouger.
Pour se détendre les marins sont allés, ensuite, retrouver leur élément. Ils ont fini la journée en surf.

Vous aurez compris que la journée de vendredi était plus touristique que bricolages !!

24 septembre 2009

Sur le site de la Transat 6,50

J.C Lagrange : appelez le M. Le Professeur

J.C Lagrange : appelez le M. Le Professeur

Il faut du cran, de la patience et un certain goût de la difficulté, voire du risque, pour être depuis quinze ans, professeur de sciences physiques aux Minguettes, un quartier chaud-chaud de Lyon. Mais Jean-Christophe Lagrange préfère et de loin, cette vie « active »à une autre plus rangée. C’est pourquoi, il n’a jamais demandé une autre affectation.

Le voir alors sur son Tip Top Manuard « Zoukati » vouloir traverser l’Atlantique, entre bien dans le « format » de ce professeur-marin hors normes. Et s’il a terminé 44e sur 48 à Madère, c’est uniquement en raison de conditions exceptionnelles. Il raconte :
« Avant même le départ, j’ai été heurté par un autre concurrent. J’ai perdu mon anémomètre et j’ai mis plus d’une heure à effectuer un chek-up complet de mon mini. »
Jean-Christophe n’a rien vu d’anormal mais il avoue : « Cet incident m’a refroidi. Je suis resté prudent. Je n’ai pas voulu envoyer de la toile avec un bateau qui venait de subir un arraisonnement. »
Au deuxième soir, il casse une pièce entre son pilote et le bras. « Une pièce qui ne devrait jamais casser. Et là, elle pète. » Il va utiliser le reste de l’étape un petit pilote « qui ne tiens pas quand le vent monte. » Moralité Lagrange doit barrer. Au matin du deuxième jour, un oiseau vient lui briser la girouette-anémomètre et la girouette tout court.
« Avec un pilote de secours et sans pouvoir voir le sens du vent, j’étais un peu perdu. Et pourtant quand j’ai commencé en 2002 à courir en minis nous n’avions pas ces appareils. Aujourd’hui, on ne sait plus faire sans. Ou du moins nous avons oublié.»
Sous toilé, touché mais pas coulé, Jean-Christophe avance avec prudence jusqu’à Madère : « Au début, je voulais être dans les 15 premiers mais… avec 72 bateaux. Là, nous sommes 85 et encore 48 en série. Les données ne sont plus les mêmes. Aussi j’aimerais me faire enfin plaisir entre Madère et Bahia et si possible me classer dans la première moitié. »
A tout hasard Lagrange, qui avait oublié ses livres dans le coffre de la voiture, se les ait fait livrer à Funchal. Histoire que les 3200 milles à venir ne soit pas interminables.

23 septembre 2009

24 heures ... pas chrono !


En direct de Funchal.
Arrivée à Madère à 5h30 mardi matin, avec 24 heures de retard sur l'estimation moyenne d'arrivée.
La cause à un oiseau qui a besoin d'être pris en charge par un psy !! voir l'article précédent. Donc plus d'indication pour la direction du vent et ses variations. Très dur de suivre les autres.
Autre problème, une pièce en inox qui a lâché dès le deuxième soir. Et donc plus de pilote automatique. Enfin un plus petit, pas très capable de prendre en charge le bateau par 20 nœuds de vent au portant. Très pénible de naviguer en mode sous régime pour deux problèmes à régler à terre en 2 heures.
Rageant de prendre un caramel sur une première étape de transat, quand tout le reste est encore nickel.
Reste donc remettre en état le canote pour le départ de la 2ème étape dans 10 jours.
De quoi profiter de l'ile de Madère et de se remettre "dans la cup!".

Dès que les travaux sont terminés, je vous fait un compte rendu plus concret de cette première étape de 110 milles.

lu sur le site de a course à mon arrivée:

Hitchcock, le retour!

Hitchcock, le retour!

C'est un peu le remake du fameux "thriller animalier" du maître Alfred Hitchcock "Les oiseaux" que nous ont joué Jean-Christophe Lagrange (Zoukati), Rémi Aubrun AT Children's foundation) et Norbert Maibaum ( lors de cette première étape de La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50. Ces marins ont en effet tous trois connus d'insolites rencontres ; agressifs volatiles pour Jean-Christophe qui a vu ni plus ni moins ses deux girouettes, anémo et mécanique ,détruites par un animal probablement énervé par le feu de position en tête de mât. Privé de ces essentiels indications, Lagrange avouait avoir connu "la misère dans la pétole!" Rémi Aubrun a lui ,eu affaire à trois oiseaux particulièrement sans gêne puisqu'ils se sont introduits sans permission dans la cabine. L'allemand Norbert Maibaum (Coconut Run) a lui entendu de nuit un peu de tapage sur le pont. Au petit matin, il trouvait un oiseau mort dans son spi.

13 septembre 2009

là, je crois que c'est bon !!!

cela va être fort, intense, très sportif (quand on voit la météo). On est le 13 septembre 2009, date butoir attendu depuis longtemps: c'est le départ de la Transat 6,50 !!!
Le bateau est prêt, le bonhomme est bien: y a plus qu'à ...

Alors, Merci. Merci à tout ceux qui ont cru dans mon projet, qui m'ont soutenu, encouragé, aimé, afin que ce jour de course soit un jour de plaisir intense. Merci de m'avoir supporté, écouté, lu, questionné, félicité, et toute autre action (qui ne me vient pas à l'esprit à 4 heures du départ).
MERCI POUR TOUT.

Rendez vous à Funchal dans quelques jours pour faire le point sur cette première étape.
Et vous pouvez suivre le petit Zoukati sur le site de la course ici (à mettre en favori pour quelques semaines !)

09 septembre 2009

ouverture du village de fous-furieux !!

depuis ce matin la course a pris une allure différente: un grand barnum. Depuis que je suis à La Rochelle, les journées s'écoulent entre skippers, préparateurs (pour ceux qui en ont) et quelques amis de passage pour donner un coup de main ou encourager.
Depuis ce matin, l'ambiance a changé avec l'ouverture du village de course: une trentaine de tentes avec vendeurs, partenaires de concurrents, et un speaker !! Le reste du temps nous avons la diffusion d'une radio partenaire de la course.
dans ce bruit et les curieux que cela attire, j'ai bien avancé: les contrôles sécurité sont terminés depuis hier au soir, le bateau est rangé, les dernières bidouilles sont en cours (et en tout petit nombre).

Tellement avancé que je sors naviguer avec mon beau bateau en fin d'après midi (on doit respecter la marée !).
Pour l'occasion je serais avec Dominique Barthel, qui prenait le départ de la même course il y a 2 ans. Dominique c'est déplacé pour expliquer à tout le monde comment recevoir la BLU (le seul moyen de réception d'informations durant la course). Cela m'a permis de voir que mon recepteur était défaillant ... et de la changer !
Dominique a également la lourde charge de mettre en place le système de panneaux solaires: 1 panneau fixe de 85 W (merci Papa pour le prêt), un panneau volant de 55W et deux plus petits de 28W. La seule source d'énergie à bord afin de me permettre de dormir sur mes deux oreilles.


Pour finir, une petite question: Mais que font-ils ??

07 septembre 2009

mise en place

Jeudi 17h était la dernière limite pour rentrer dans le bassin des chalutiers, afin de préparer les contrôles sécurité de la Transat 6,50.
C'est chose faite, et depuis cela n'arrête pas. A ce jour, tout les contrôles sont en cours de finition (avec plus de 75% passés avec succès).

Parmi ces réjouissances, un grand moment: le collage des dessins dans la grand voile. Ainsi que la mise en place du dernier autocollant du partenaire principal.
Une belle grand voile, très bien décoré par les enfants de Chaponnay.Pour me suivre ces prochains jours, il est temps de vous familiariser avec le site de la course.
Vous pouvez directement m'envoyer des messages (lu quand je suis à terre, car nous n'avons pas de communication en mer possible), vous inscrire à Virtual Skipper, qui va vous permettre (virtuellement ...) de courir contre, ou avec moi sur le parcours de la Transat 6,50, et profiter de l'ambiance de la préparation en regardant les photos du ponton.

Allez, je retourne à mes contrôles et bricolages du moment.
Et peut être aurais-je le plaisir de vous croiser sur le ponton d'ici la fin de semaine.

06 août 2009

podium et vainqueur

3ème du grand huit Hexis cup, il y avait encore un lot à attribuer. La société Hexis est spécialisée dans le marquage adhésif pour les véhicules. Pour valoriser leur activité, M Mateu le directeur a souhaité, par tirage au sort, offrir la décoration d'un bateau.

Le vainqueur de cette décoration étant absent à la remise des prix, le tirage a été réitérer. Et la vainqueur est Zoukati !!!
Et les belles histoires existent encore. M Mateu, amoureux de la mer et découvrant les minis, a transformé, après un courte discussion sur la faisabilité, une décoration en partenariat: ramener Zoukati du Brésil après la Transat.Zoukati a donc un partenaire important pour la Transat. Une bonne nouvelle, permettant de prendre le départ de La Rochelle dans les meilleures dispositions.

Grand huit , bonheur de la schizophrénie

Prendre le départ d'une course en mini, toute une histoire ! Entre les contrôles de sécurité, les bricolages de dernier moment (mais totalement indispensable), les obligations de l'organisation, les courses ... pas vraiment de temps libre, et les journées font bien 24 heures. Alors quand le bateau sur lequel on navigue n'est pas le sien, cela amène normalement un peu plus de quiétude. Oui mais, quand le bateau habituellement entre vos mains est aussi dans la course, on multiplie par 2 les soucis ;-((
Aussi la semaine de préparation du grand Huit Hexis Cup a-t-elle été bien occupé: découvrir Okoumé pour la course, armé Zoukati pour que Pierre puisse faire un départ dans de bonnes conditions.

Passons au départ: catastrophique ! Avec Mathieu nous décidons de partir bâbord au bateau, et sur de notre vitesse de passer devant le paquet lancé à l'autre extrémité de la ligne. Péché d'arrogance, lorsque nous entendons en VHF que le départ est sous pavillon Y. (Qu'est ce qu'il raconte ?? je comprends rien ... trop pénible ces courses, ras le bol).
Je reprends, non prioritaire au départ, nous entendons sur la radio, que le départ (et la course normalement, mais sur 7 jours pas évident de vérifier) dont être fait avec les harnais sur chaque bonhomme ! Le temps de plonger dans le bateau, de les mettre et de prendre le départ .... en dernière position et nous voila parti pour un petit parcours de baie, à courir derrière les autres !
On ajoute une bouée virée trop près que je touche (un tour sur soi de réparation), un bout dehors d'un autre bateau (dépassé dans le passage de bouée) qui vient s'encastrer sur notre balise de positionnement ... et nous voila reparti.
Après deux heures de course, à la faveur de quelques bulles d'air coquines, nous voila en tête ... puis une nouvelle bulle et c'est dans le paquet que nous descendons vers l'Espagne.
Au matin, dans un peu de vent nous franchissons la porte des Mèdes (un archipel d'iles en face de l'Estartit sur la Costa Brava). Rentré dans la course, enfin, nous enchainons les manœuvres et les virements de bord dans une mer hachée. C'est l'occasion de passer sous solent (le seul changement de voile d'avant de la course, rare et étonnant de ne pas en faire plus!).
Dans le milieu de l'après midi suivante, nous arrivons sur la côte nord de Mallorque, croisons une tortue marine qui nous regarde passer, pendant qu'elle prend sa respiration. Au soir, nous entrons, avec la nuit dans le canal entre l'ile de Mallorque et un ilot nommé Dragonera. L'endroit n'est pas super bien pavé (pas mal de cailloux) et la navigation se fait avec prudence. Nous sortons 3ème de cette moitié de course.
La traversée retour se fait à côté de Zoukati (quelques photos ici) dans du petit temps, bien propice à Okoumé (bateau en contreplaqué, assez léger). L'arrivée sur la côté espagnole est réalisée avec précaution, à cause des petits airs: mais nous sommes en tête !!
La nuit suivante sera la plus longue de la course (et la cinquième): brouillard à couper au couteau, pétôle (pas de vent), mer super calme, le tout à moins de 1 mille de la côte et avec des pêcheurs de partout.
Pour revenir sur les pêcheurs, on les entend parler, mais on ne voit pas le bateau! Ensuite on découvre dans une nuit à la « Pirates des Caraïbes » une barque avec un gars et des lamparos (grosses lampes pour attirer le poisson) et à quelques encablures un gros bateau (25m), on manque de passer entre les deux. Plus tard, on croise (enfin on évite) un casier, sur le coup on vire de bord, on relance et 5 minutes plus tard ... on retombe sur le même casier !! On tourne en rond ou quoi ???
Au petit matin le passage des Mèdes dans l'autre sens est réalisé en tête, avec une avance qui nous parait intéressante. Mais le vent rentre par derrière. Zoukati nous dépasse en puissance !! C’est vraiment un super bateau.
La traversée du golfe du lion pour rentrer se réalise sous génaker (un grand génois pour le vent de travers) puis sous spi. Nous sommes seconds et comptons bien le rester. Mais c'est sans compter sur la puissance des pogos2 (autre modèle de bateau de série) qui nous reprenne ... inexorablement, nous dépasse et fonce vers l'arrivée.

Décevant d'arriver en baie d'Aigues Mortes sans pouvoir se battre avec les bateaux devant. Mais nous ne lâchons pas. Connaissant la baie assez bien, je négocie l'arrivée en gardant les veines d'air du chasseur de risée local. Bien m'en prend, le pogo 2 italien de Suzanne Veyer a visité la baie, et sur la dernière manœuvre nous passons la ligne avec une minute d'avance, nous permettant de monter sur le podium !!!
Zoukati est arrivé 24 minutes avant, en vainqueur.
Le podium Zoukatien de cette course !!

17 juillet 2009

Longue absence mais un bon résultat


pas de connexion, donc pas de nouvelles !
Pour faire court et concis, si j'arrive à ce miracle:
  • un stage de sommeil, gestion du corps et du stress, de l'alimentation à bord. Enfin tout ce qu'un marin devrait mettre en oeuvre pour être "bien" sur l'eau et dans sa tête. Réalisé par un ministe (et super marin) devenu président de la classe mini à mes début, journaliste nautique et maintenant ce ressoursant dans l'énergie positive et mélangeant sophrologie, shi kong, écoute du corps ... et recherche de l'énergie positive, c'est après 2 jours intenses que nous ressortons armé pour mieux aller sur l'eau.
  • Mise en application rapide et directe la semaine suivant avec 700 milles de course en double, permettant de bien me mettre dans l'ambiance "longue distance" de la transat. Pour l'occasion j'embarque sur Okoumé (mistral de série FRA 405 pour les initiés, l'ancien bateau de mon voilier lors de la Transat 2007). Le petit plus, mon fidèle Zoukati est aussi sur la course ... avec Pierre Loulier à la barre (mon équipier sur les trois continents et le grand prix d'Italie). Petite originalité, mais j'avais prévu une course en atlantique sur un bateau tellement neuf ... qu'il n'ai pas fini !! Alors je cours contre mon bateau, après l'avoir préparé pour gagner !!! Et cela marche (résumé de la course très prochainement): Zoukati gagne la course et Okoumé termine sur le podium.

24 juin 2009

Pour le 100ème message, un vainqueur !

Après un final serré entre Manu, Loic et Matthieu, c'est finalement ce dernier qui a fourni l'image parfaite !!! (avec une trentaine de concurrents pour cette course au 10 000).
Matthieu et son tee shirt Zoukati, devant nos deux bateaux

Motivé le garçon, et il a intérêt car il va devoir me subir durant 6 jours de mer.
En effet, à la place du UK Fasnet, que je devais courir sur un bateau tout neuf, mais tellement neuf qu'il n'est pas fini :-(( , j'embarque avec Matthieu sur Okoumé.
Cela risque de me faire devenir fou; Je vais devoir battre mon bon Zoukati, qui sera skippé par Pierre Loulier (mon équipier régulier, Trois continents et Grand Prix d'Italie en 2007). En tout cas, cela va permettre de parcourir 700 milles en course en méditerranée sur un autre bateau.
Affaire à suivre dès le 11 juillet au départ de La Grande Motte, mais je ne tarderai pas à vous en reparler.

17 juin 2009

faire l'article aux enfants

Suite à ma visite dans les classes de CE2, un article vient de paraitre dans le Progrès.
L'occasion de remercier les élèves pour le travail qu'ils ont réalisés, et d'évoquer avec eux le suivi de la Transat à la rentrée.
Et si cela peut servir aussi à déclencher une passion future pour l' Aventure ...
Voir même, plus prosaïquement, trouver un partenaire !

12 juin 2009

sticker dans la voile: les enfants partenaires

Lors de mon passage à l'école des Clémentières (la classe de Niels) les enfants m'ont présentés leur travail: le beau dessin qui ornera la grand voile de Zoukati lors de la Transat.
Ce dessin va être exposé tout l'été à La Rochelle, avant que je ne le colle début septembre dans la voile.
Tout au long de la transat, j'aurai donc une Terre rigolote qui me motivera et si le moral est un peu bas, je suis persuadé que ce regard des enfants me fera vite remettre du charbon pour aller plus vite.
PS: il est encore temps d'être le 10 000 ème visiteur.

04 juin 2009

J - 100

Dans 100 jours exactement, 84 skippers prendront le départ de la Transat 6,50.
Je serais parmi eux pour la deuxième fois.
Il s'agit donc de la dernière ligne droite avant l'objectif de ce programme de course.
Il me faut donc prévoir les derniers éléments de réussite. pour arriver au Brésil.

Reste aussi un travail pour lequel je n'ai pas encore rencontré de succès: trouver la fin du financement. Mauvais commercial que je suis, je n'ai pas encore créé un partenariat suffisant.
Faisons cependant le point:
  • La mairie de Chaponnay me suis cette année encore, avec les interventions en milieu scolaire (le dessin de la voile est en cours de réalisation, je vous en reparlerai très prochainement)
  • le conseil général du Rhône reste associé au programme, avec les extensions sur les collégiens
  • Décathlon Nîmes vient de renouveler son partenariat technique en me fournissant l'équipement vestimentaire pour la saison.
  • Véga voiles reste mon fournisseur préféré de voile pour mon joli voilier.
Reste à convaincre que traverser l'atlantique sur un petit bateau est un élément de communication riche et performant, et à inciter un ou plusieurs partenaires financiers de m'accompagner dans cette aventure océanique.

Alors, si vous avez des relations susceptibles de soutenir un tel projet. Si vous pensez pouvoir influencer le cours des choses. N'hésitez pas à rentrer en contact.
Je m'empresserai de fournir, dossier de présentation, rendez vous d'information ... et de réaliser toute forme de mise en place de partenariat possible.
Je compte sur vous. Merci d'avance.


PS: le 10 000 ème visiteur approche ! N'oubliez pas de jouer (voir le message du blog ici)

03 juin 2009

100 milles et un podium

Dernier week end de Mai, et après 24 heures de course au large de la Baie d'Aigues Mortes, le Team Zoukati (formé pour l'occasion de Dominique Barthel, ministe émérite et ami qui m'a beaucoup aidé pour les Sables les Acores, et ma pomme) termine sur le podium des 100 milles de Port Camargue, trophée Bernard Lacaze.

Sur les 18 concurrents de cette édition, Zoukati se classe juste derrière les deux Figaro 2 du centre d'entraînement méditerranéen. Sur le premier, rien de moins que Laurent Pellecuer, vainqueur en 2008 de la Transat AG2R !! que deux podiums sur la Figaro au général et une victoire d'étape d'anthologie en irlande. Le second était un bateau skippé par un ancien ministe et co-skippé par un membre de la logistique Zoukati. Rémi est en effet le coiffeur de Zoukati: depuis quelques saisons il est en charge de l'application de l'antifouling (la peinture sur la carène pour ne pas avoir de petites algues qui auraient choisi de freiner les efforts de vitesse), et des pièces en résine (les safrans de Zoukati sont passés dans ses mains expertes); Très expert le garçon, puisqu'il vient de terminer la construction de son mini prototype (dessiné par ses soins en plus), et responsable des pièces composite du 60 pieds Groupe Bel !! Que du bon;-))

En tout cas, rien de tel qu'un bon résultat pour mettre en confiance. Et cette belle 3ème place permet de finir le mois de mai en faisant ce qu'il nous plaît: du beau bateau ! et devant les autres minis inscrits.

29 mai 2009

la barre des 10 000 visiteurs.

Depuis que le site existe, la barre symbolique des 10 000 visiteurs enregistrés sur le compteur n'a jamais été aussi près !
Pour fêter cet évènement, symbole de l'activité et du suivi du programme Zoukati, j'organise un petit concours.

Le visiteur capable de m'envoyer un copie d'écran de la page d'accueil du site avec le compteur le plus proche du 10 000 ème visiteur gagnera le superbe tee-shirt Zoukati ;-)
Alors, à vos claviers, et bonne chance à tous.
Mode d'emploi pour réaliser la copie d'écran:
  1. Entrez sur le site zoukati à l'adresse http://zoukati.free.fr
  2. En apuyant sur la touche "imprim ecran" ou "print screen" en haut du clavier à droite, vous enregsiter une copie de la page d'acceuil.
  3. Dans un logiciel d'imagerie, ou tout simplement word vous copier l'image pour faire un document.
  4. N'oubliez pas de l'enregistrer !!!
  5. Envoyez votre image à l'adresse zoukatienne: zoukati@free.fr

14 mai 2009

Encore un petit coup de pédale !

Pour être au départ de la Transat 6,50 Charente Maritime - Salvador de Bahia il faut:
  • 1000 milles de course (en fait 2600 milles avec Zoukati, soit 4700 km et environ 20 jours de mer)
  • 1000 milles de qualification (1852 km pour être précis et 14 jours) que j'ai déjà réalisé pour la transat 2005 ... en plus de la transat (4300 milles c'est à dire 8000 km de course en plus, sans compter les qualifications ! soit 70 jours de mer, tout de même)
  • un total de plusieurs centaines d'heures de préparation, bricolages, électronique, électricité, matellotage, carénage et bidouillages en tout genre
  • un stage Isaf de survie (de vrai Rambo ces petits ministes)
  • un stage de secourisme (de vrai docteur House du large :-)) aussi)
  • en bonus une formation de manutentionnaire de palan mobile (mais si ... pour mettre le bateau à l'eau à Palavas)
  • pour faire bien, une formation météo ! (faudrait quand même savoir où je vais sur l'eau)
  • un contrôle médical ... pour valider la licence (entre autre)
  • une dextérité sans égale pour signer des chèques et faire chauffer la carte bleue !!!
  • un cœur d'athlète !
  • et j'en oublie certainement ....
pour l'avant dernier point, il faut vérifier si on a le droit d'aller au large après s'être qualifié (logique non ??) par une échographie cardiaque et un test d'effort.Avant, on a l'air malin avec tout ces fils qui pendillent dans le dos et sur le torse.
Après, on a l'air crevé (il n'y avait pas la clim!)
Mais au final, un résultat positif (pas le test de dopage) qui permet de remplir le dossier médical avec une puissance de 310 W !! il parait que c'est correct. Un mercredi après midi très hospitalier.
Je sais ce que j'ai oublié:
  • plus de 30 000 km par an (depuis 8 saisons) de voiture !
  • toujours pas de partenaires conséquent :-((
  • et comme vous pouvez le voir quelques kilogrammes à éliminer ... si possible.
Si je n'ai rien oublié, il ne reste plus qu'à faire passer fin Aout le petit Zoukati sur la façade Atlantique. Et pour cela, il faudrait encore que je passe un examen: le permis E !
Finalement le plus long n'est pas de naviguer.