05 mai 2009

tout ça pour ...

Lors des interventions en milieu scolaire, une des principales question est:
Qu'est ce qu'il y a à gagner ??
Pour une fois, je sais quoi répondre (sans rentrer dans la démarche psychologique): Pour un pot d'anchois !!!

Résumé de la course Mini Empuries (du 1er au 3 mai, régate en solitaire de 200 milles):

Après un départ musclé de l'Escala, vendredi 1er mai (c'est pas la fête du travail pour rien), je passe la marque Nord du parcours (le fameux cap Creus, l'endroit le plus venté de France) en tête de la flotte, dans 40 nœuds d'air ... cela explique qu'il n'y ait pas de photos personnelles (mais je vous conseille des images du départ, dans la baie, c'est à dire encore protégé ici).
La descente en direction de Barcelone (parcours modifié le matin du départ pour éviter des conditions dantesques) commence par une glissade homérique: des surfs jusqu'à 17 nœuds ... et sous pilote (pour vérifier que tout fonctionne, je suis quand même là pour valider la participation à la Transat, dernière modalité avec la course de la saison).
Passé la cap San Sebastian le vent tombe progressivement. A 7 heures, le lendemain matin, je vire la bouée de Barcelone en 3eme position (deux longueurs derrière un second que je n'avais pas vu !).
La remontée est beaucoup plus lente avec un arrêt prolongé de 5 heures pour avancer de quelques malheureux milles. Et cela repart doucement au portant (sous spi) sous un soleil de plomb, et sans une seule zone d'ombre.Et la régate se joue à 15 milles de l'arrivée, lorque Mathieu sur Okoumé de Palavas également, revenu juste derrière moi et calé à la côte repart avec une veine de vent ... alors que je reste sctoché 25 minutes. C'est l'écart que nous aurons à l'arrivée.
Peu de temps auparavant, je fais un cocotier (c'est à dire un tour de spi dans l'étai, le câble qui tient le mat sur l'avant). En le défaisant je fais passer la voile sous le bateau, et il se déchire: plus de grand spi pour finir. Dans la foulée, je fais de même avec le solent (la voile d'avant) et je passe encore 10 minutes à tout démêler. Tout ce temps perdu, par bêtise, me coute le podium de la course.

La deuxième nuit se fait au près dans des conditions se renforçant doucement. L'arrivée dans la baie de l'Escala se transforme en match racing (régate en duel au contact) avec le premier espagnol. Le défi tourne rapidement à mon avantage, et me permet de rentrer au port vers 2h30 en 4ème position.
Encore une médaille en chocolat à mon actif !!

En conclusion de cette course:
  • le bateau va très vite au près
  • je suis dans le bassin des chalutiers au départ de la Transat 6,50 le 13 septembre
  • toute l'électronique est opérationnelle
  • le spi est à réparer :-((
  • je ne me suis pas mis dans la zone rouge et l'expérience paie dans la gestion du rythme transat.
  • j'ai fait du bon bateau, et très vite par moment.
  • J'ai gagné un pot d'anchois !!!

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